Plus ça bloque, plus ça avance.
Un chemin de vie n’est pas un long fleuve tranquille. Jamais. Un chemin de vie est un chemin d’initiation, d’évolution, d’élévation. Il serpente, fait des méandres, gravit des montagnes, et traverse également de longues plaines monotones… parfois… pour certains, mais pas pour tous. Mais quelque soit le chemin de vie que notre âme a construit par ses intentions et ses désirs pour notre incarnation, il existe sur chaque chemin des Passages.
Imaginez la porte la plus impressionnante qu’il vous ait été donnée de voir. Peut-être est-elle en bois ou en métal, ornée ou dépouillée, épaisse ou plus régulière, mais dans tous les cas, lorsqu’elle est fermée, elle bloque le passage vers la suite du chemin. Cette porte est une opportunité. Elle existe à de nombreux points de notre chemin, et elle n’est jamais identique. Cette porte à un rôle absolument crucial dans notre évolution : elle nous oblige à vérifier que tout ce dont nous avons besoin pour la suite (les ressources, les compétences, la vibration, les apprentissages, etc.) est parfaitement à notre disposition. Si ça l’est, la porte s’ouvre, et nous n’aurons que très rarement conscience que nous venons de la franchir. Mais si tout ce bagage nécessaire n’est pas en place, la porte reste obstinément fermée. Cette porte est le moyen pour notre âme de s’assurer qu’elle est prête pour ce qui l’attend. Ce qui l’attend n’a peut-être rien d’effrayant, c’est peut-être même la chose la plus excitante du monde, sûrement d’ailleurs ! Mais une âme n’aime pas plus l’échec que le commun des mortels, et elle s’est prévu des points de vérifications pour s’assurer qu’elle a tout ce qui lui faut dans son paquetage pour sa réussite.
Cette porte à un rôle absolument crucial dans notre évolution : elle nous oblige à vérifier que tout ce dont nous avons besoin pour la suite (les ressources, les compétences, la vibration, les apprentissages, etc.) est parfaitement à notre disposition.
Se casser le nez sur une porte fermée est très désagréable pour la conscience. Sentiment d’oppression, de blocage, que rien ne s’aligne, que tout tombe à l’eau, qu’aucune opportunité ne se présente : l’inconfort est bien présent. Selon le cas de figure, et le temps qu’on reste à buter contre la porte, cela peut virer à la démoralisation complète, voire au désespoir. On questionne notre valeur, ce qu’on fait ici, ce qu’on mérite, etc. On remet en cause un certain nombre de choses, on essaie d’en préserver d’autres, on fait des tentatives. Certaines fonctionnent, certaines échouent. C’est dur. C’est compliqué. C’est usant. Et pourtant, il existe une manière d’ouvrir ces portes, où qu’elles se trouvent dans notre vie et sur notre chemin, qu’on ait 17 ans ou 77 ans. Jusqu’au moment précédant notre dernier souffle, nous évoluerons, et jusqu’au moment précédant notre dernier souffle, nous aurons des portes à ouvrir et des passages à franchir.
Ouvrir une porte se fait en quatre étapes.
D’abord, il est important d’intégrer la totalité de ce qu’on a vécu jusque-là. Tout ce que j’ai vécu m’a potentiellement permis d’acquérir quelque chose : de l’expérience, des compétences, un apprentissage, une prise de conscience sur qui je suis, ce que je sais faire, ce que j’apporte aux autres. Si je suis en capacité de l’identifier en conscience, tant mieux, mais ce n’est pas tant là que se situe l’enjeu. L’enjeu est de l’intégrer vibratoirement. L’intention est la première pierre, ainsi que la prise de décision : « Je décide que j’intègre tout ce que j’ai vécu jusqu’à ce jour. »
La deuxième étape est de s’autoriser à passer à la suite. Chaque passage arrive à la fin d’un cycle. Ce cycle peut avoir été très court ou très long, très intense ou très calme, ou quelque part au milieu de tout cela, cela n’a pas d’importance. On peut avoir besoin de clore ce cycle en conscience, et d’accepter de passer à la suite. Parfois quand le cycle a été calme ou joyeux, on appréhende que le prochain cycle soit différent et mouvementé. Parfois, lorsqu’il a été mouvementé et que la vie nous a secouée, on a peur qu’elle nous secoue encore plus. Changer de cycle signifie aussi changer qui on est, et on peut avoir une résistance intérieure à cette idée, ne pas se rendre compte que ce changement est juste une révélation plus forte de qui nous sommes de manière authentique à l’intérieur. On peut avoir l’impression de se trahir en changeant, en évoluant, surtout si par le passé, on nous a beaucoup demandé de nous adapter aux autres, de changer notre comportement pour plaire ou se conformer à des règles qui nous ont obligé à laisser de côté une partie de nous-mêmes. On a associé le changement à une mutilation de notre être, et on ne veut pas recommencer. Il est important de comprendre que, qui on sera par la suite, c’est nous-mêmes, de manière encore plus juste et respectueuse de notre être qu’avant, et rien d’autre. C’est une mue qui nous est demandée : nous libérer de ce qui nous étouffe, de ce qui est trop étriqué, trop petit et obsolète, pour révéler qui nous sommes réellement. Autorisons-nous à devenir véritablement qui nous sommes en passant à la suite.
La troisième étape est de devenir ce que nous sommes réellement, de faire cette mue. Cette étape est une libération de tout ce qui ne nous convient plus, de tout ce qui n’a plus lieu d’être, de tout ce qui nous empêche d’exprimer la vérité de notre être et son plein potentiel. Là encore, le décider facilite grandement les choses : « Je décide d’être qui je suis, seulement qui je suis, et rien d’autre. Je décide de laisser derrière moi, comme une mue, tout ce que je ne suis pas, tout ce que je ne suis plus, et tout ce que je ne veux plus être. » Accepter ce processus nous permet de désencombrer notre intérieur de tout ce qui pèse.
Enfin la dernière étape paraît assez simple, mais est absolument cruciale. Il est absolument nécessaire d’être complètement aligné avec soi-même. Que signifie être aligné ? Cela signifie être dans ses énergies d’âme et de cœur. Sentir au plus profond de nous-mêmes que nous sommes au bon endroit, ou en train de construire la bonne chose, ou en train d’avancer dans la bonne direction. L’alignement se vit intérieurement et se ressent. Posez-vous la question : « Suis-je aligné-e ? ». En vous se manifestera une sensation. Si elle est plaisante, ou de l’ordre de quelque chose qui s’ouvre, qui rend la respiration plus facile, de l’ordre de la légèreté, de quelque chose de joyeux, peu importe à quoi elle ressemble car elle est profondément personnelle, alors oui, vous êtes aligné-e. Si en revanche, après avoir posé cette question, vous avez une sensation de fermeture, d’oppression, de blocage, de pression ou de poids, d’accablement, de déprime, alors votre for intérieur vous fait savoir que non, vous n’êtes pas aligné-e. Il n’y a pas du jugement à porter sur le fait de ne pas être aligné : même en consacrant sa vie à être aligné-e, à certains moments le besoin d’évolution est tel que l’alignement se déplace. Hier il était ici, là où nous nous trouvons, mais aujourd’hui, il a bougé, il est deux ou trois marches plus haut. Être en alignement est un désir profond de l’être tout entier. Si l’alignement se déplace, c’est une motivation puissante pour se replacer dans notre zone d’alignement. La zone d’alignement est une zone agréable, plaisante : même les montagnes russes de la vie semblent gérables, on a confiance dans le fait que les choses s’améliorent même dans les moments difficiles. Hors alignement, tout est plus compliqué, les émotions sont plus fortes, notre cœur essaie de nous emmener coûte que coûte plus loin, et ça tire, ou ça frotte, voire ça grince, les expériences viennent nous montrer que nous ne sommes pas au bon endroit. C’est inconfortable, voire franchement désagréable, et c’est par l’envie de retourner à l’agréable que la conscience s’empare de la problématique et fait en sorte de retourner à son alignement. Si vous n’êtes pas en alignement, commencez par choisir de retrouver votre alignement, puis autorisez-vous à le retrouver, et acceptez le chemin qui vous y mène : l’Univers soutient toujours ceux qui ont cette envie.
Je vous souhaite que les portes qui vous permettent de franchir les passages menant à la Suite s’ouvrent en grand.
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